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Je plonge dans mes songes.
L'obscurité des ténèbres, peu à peu, prend part, me submerge.
Où vais-je ? Je marche, j'avance sans certitude, perdu dans ces mensonges.
J'entends, je ressens, comme le guide, dans cette pièce sombre, le cierge.
La chaleur, une présence familière, cette douce sensation d'être enfin en pleine lumière.
Je me laisse porter, je m'évade, seules restent mes pensées.
Mais suis-je alors démasqué ? Trahissent-elles chez moi l'inconsciente part d'utopie que je crée ?
Mon monde est-il réel ?
J'ose secrètement penser que mon idéal est plus qu'une simple fiction.
Pourtant, l'incertitude me guète, plongé dans cet univers brumeux dont les gens font abstraction.
De cette création de mon esprit, factice, artificielle.
Je tombe, je me relève, je continue.
Un combat perpétuel, résiduel, mon esprit me hante, mes pensées deviennent floues.
Comment pourrait-il en être autrement ? je n'ai jamais rien vu !
Je suis de ceux qui se considèrent comme des fous.
Fou de penser que je suis une part de la société, éternellement rejeté.
Marginal, oublié.
Enfermé dans une bulle sensorielle, une case virtuelle que l'on m'a désigné.
Suis-je donc condamné à errer dans les limbes ?
Je rêve, j'imagine, je crée ma propre réalité
Ô mélodieuses harmonies,
Ô divine symphonie,
Ô douce agonie
Quel sera le sort de celui qui ne vit que par la nuit ?
Si d'aventure, je m'échappe, qu'adviendra-t-il de moi ?
Si tout cela n'etait que purement et simplement le fondement de ma foi.
En quoi dois-je croire ?
A quoi puis-je me fier dans cette nature avare ?
Je me bats, je lutte, et toujours j'éspère.
Comment me suis-je retrouvé là ?
Au milieu de ce paysage, sans vie, froid.
Glaçante atmosphère, est-ce toi ?
Celle dont on parle tout bas ?
Pourtant je voudrais élever ma voix.
Gommer l'image que l'on se fait de moi.
J'aimerais me séparer de ce rideau qui sépare nos deux mondes.
De ce voile immonde.
La voila qui vient, la mélancolie.
Serait-ce mon discours qui inspire cette monotonie ?
Cette noirceure, pour autant, ne me fait pas peur.
Elle m'encourage,
Me pousse à crier ma rage,
Jusqu'à ce que plus rien ne puisse m'amener à faire naufrage.
Pourtant, sur les rives de mon esprit, une question.
Comme la barque qui vogue vers de nouveaux horizons.
Je rêve de découvrir en moi l'être normal, banal.
Non plus comme un être à part,
que l'on dévisage du regard.
Je nage en eaux troubles et profondes,
Le recel de mes pensées gronde.
Le froid me tétanise, je ne saurais bouger
Me mouvoir devient une épreuve de plus à surmonter.
Peut-être trouverais-je une réponse à mes maux ?
Dans le chant mélodieux des oiseaux.
Je ne suis certainement pas le seul a me chercher !
Il me faut investiguer.
Puis-je demander au vent ?
Le vent virevoltant, qui, à mes oreilles, susurre des contes d'enfants.
Je m'évade par delà les nuages, en ésperant trouver enfin le courage.
Constatant avec stupeur la portée de mon message,
Qui se perd avec l'arrivée de l'orage.
Peut-être connaitrais-je un jour,
le sentiment d'avoir trouvé ce que je cherchais.
À la lumière de ce discours.
Cette parole obscure que l'on me révelait.
La quête