Mercredi 21 Septembre, 13h, ciel dégagé Quai de Paludate.


Je ne vois pas je sens :
L'odeur de Caoutchouc brûlé suite au passage du train
Un air pollué rempli de toxines
Le long de la rue, une odeur agréable reconnaissable : une boucherie
Je sens l'odeur de plat fraîchement cuisiné

Je ne vois pas j'entends :
Le vacarmes incessants des Travaux et ce bruit de fond de va et viens assourdissant
des voitures bus et camions
Le bruit d'un jet d'eau projetté sur le sol bétonné de la rue
J'entends de bruit des batteries de cuisine se percutant l'une à l'autre






Jeudi, activités nocturnes


Je ne vois pas je sens :
En passant devant le lieux de rassemblement des boîtes de nuit, je sens la fumée émanant
de la cigarette et l'odeur de sueur des étudiants se libérant du tumulte quotidien

Je ne vois pas j'entends :
J'entends la musique rutilante évadant des locaux clos mais pourtant audible de l'extérieur

"Quelles sont les limites entre l'essence d'un lieu et le regard des sens"
Mise en exergue
Mercredi 05 Octobre, 11h


Ressenti :

-
Bord, équilibre/déséquilibre, limites
-Insécurité
-Déséquilibre
-Sens plus en exergue: Odorat, Ouïe
-


Je titube... Je cherche à tout prix à me rattacher à un repère, la moindre chose qui pourrait me rassurer.
Mes pas sont hésitants, les bruits ambiants de fond ressortent d'autant plus. J'entends les feuilles craquer sous mes pas... Il y a des arbres à proximité, le sol est bancal, les irrégularités se font ressentir de plus en plus. Je trébuche suite au passage du trottoir, je traverse la rue par le passage piéton, enfin je crois.... Rien ne m'avertit de sa présence. Incessant, ce bruit de marteau piqueur inonde mes tympans, mon acuité s'en voit diminuée. Pensent-ils à moi !?

Je sens la température changer, un courant d'air se crée, une odeur de renfermé me rappelant l'armoire de mes grands parents, nous devons passer à proximité d'une maison abandonnée, et toujours cette sensation de vide... Où vais-je, où suis-je...Le sol m'empêche de marcher convenablement, des trous, des bosses ... Tout me semble très compliqué ! La légère pente qui précède le trottoir me rappelle à quel point chaque irrégularité est un obstacle de plus, c'est extrêmement désagréable et toujours ce bruit de scie qui transcende le bruit du trafic, pensent-ils à moi !?

Je touche du métal, seraient-ce des barreaux ? Je ressens les pavés au sols. Hop ! ça s'arrête, je manque encore une fois de trébucher à la présence d'un trou, je sens une douce pétale qui me frole la jambe, je me baisse, je touche, une fleur. Je remarque que le vacarme des travaux s'estompe peu à peu. Nous devons nous rapprocher du coeur de la ville, et toujours la même ambiance environnante. Une personne pressée passe à côté. Je traverse de nouveau une route. Des clous aux sols m'indiquent néanmoins la limite à ne pas franchir, mais quand dois-je traverser ?... Je me lance, j'y vais, à mes risques et périls... je me cogne. Un obstacle se trouve face à moi , un poteau signalétique, comment aurais-je pu le deviner ? Je me cogne contre une voiture, suis-je encore sur la route ? Non. Mais que fait elle donc sur le trottoir ? Mais pensent-ils à moi !?

J'entends un camion, et de nouveau le bruit du chantier. Aurais-je changé de direction ? Serais-je retourné sur mes pas ? Je suis dans un entre deux, entre la ville et la zone de chantier. J'entend des gens discuter. "Heureusement que vous avez un guide, faites attention" s'exclame-t-il. Quelle attitude adopter ? J'aurais sourit en temps normal mais je suis perdu, et cette situation me met mal à l'aise.... Nous devons dévier notre trajectoire, m'indique alors mon guide, il nous faut marcher sur la route car le trottoir est accaparé par les travaux. Rien n'est fait pour me faciliter la tâche, je me sens délaissé, oublié. Je ne peux me repérer aux bruits tant ils sont nombreux, je ne peux me concentrer sur l'un d'entre eux... Je sens l'odeur du plâtre, je touche un murs frais, je ressens la propreté du revêtement, le bâtiment semble neuf. J'ai comme l'impression d'être moins contraint sur cet espace, le trottoir est large, et me permet de me déplacer plus aisément. J'entends le craquement frénétique du verre sous mes chaussures, une bouteille brisée. Je sens l'odeur des plats cuisinés sans pouvoir les identifier, nous devons nous approcher d'un restaurant. Encore un obstacle, encore je cherche... encore je dois m'adapter... Pensent-ils à moi !?

Je dois traversée une fois de plus la route sans équipement prévu je ressens les voiture qui nous frole roullant a vive allure sans meme ralentir je ne me sens pas bien, pas en sécurité et c'est long, c'est lent mais toujours ce son, non je n'entends plus les travaux c'est agréable ! Je sens une odeur de viande crue, peut être une boucherie j'entends des gens arrivee en courant et demandant de se pousser ... mais pensent-ils a moi !?!? Je sens l'odeur de peinture? Je touche les murs, c'est froid c'est poreux, de la pierre! Tout ça baigné dansnune odeur de mégots froids, j'entends un vélo et le cliquetis de ca chaine, le bruit redevient assourdissant. On etait dans un endroit ou il n'y avait pas de bruit et la d'un coup le bruit revient circulation, travaux et le vent qui se fait plus fort il doit y avoir une ouverture je glisse, une plaque d'égout, je trebuche dans un truck bizarre c'est dur ca fait du bruit c'est chaud des personnes nous blockent on ne peut pas passer.. une fois de plus nous empruntons la route et toujours ce trajet dangeureux dans équipement prévu... Pensent-ils à moi !?

Je touches quelqu'un je m'excuse, je sens l'odeur du poulet rôti je ressens l'odeur de fumée, mon guide m'arrête net! Une route mais je n'entends pas de voiture, et une fois la presence de la voiture passé, j'entends un leger bruit ... une voiture electrique, heureusement que mon guide était la . Le bruit ce calme d'un couo j'entend mes pas resonner, il y a de l'echo, l'air se fait plus frais l'odeur plus desagrable c'est calme... mais d'un coup, un bruit assourdissant !!!!! Le bruit d'un train qui passe le sentiment de sécurité disparait d'un coup laissant place a la peur, je dois etre dans un tunnel.. vite je veux sortir ! Je sors et je sens enfin le retour du soleil sur ma tete, que c'est bon d'etre sortie. Je sens sous mes pied un avertisseur de passage pietons j'attends longtzmps avant de pouvoir passer les automobilistes ne veulent pas me laisser passer on quite la zone des clubs, l'odeur n'est plus la meme le sol est large plats, bien fait je ne trbuche plus, j'entends le bruit d'un porte qui claque je sens un courant d'aire, endroit agreable l'odeur se fait plus legerement je ne sens plus le soleil sur ma petit je doit etre a l'ombre des batiments mais toujours ce bruit de circulations qui entacher ce calme. Je n'entends plus de travaux, plus de camions nous sommes en ville, j'entends des voitures surgire des cotés, il doit y avoir des parking, je sens les boulles sous mes pieds, attention passage pietons, mais quand passer? S'il n'y avait pas mon guide je serais perdu le bruit s'emb'ent s'être calmée, plus d'odeur de nourriture je ressens le fait d'etre dans un espace ouvert different de léspace compressé des Travaux, je bute dans quelque chose, c'est dure (un parcmètre)...Pensent-ils à moi !?
ÉVOLUTION VERS LA PROBLEMATIQUE

Suite à cette expérience, nous nous sommes rendu compte l'essence d'un lieu était liée à la pratique de se lieux, et au vue de cette expérience nous avons remarqué que pour une personne aveugle, ces limites était souvent atteinte à cause des travaux, du manque d'équipements et de l'attitude des gens à l'égard des personnes ayant perdu ou n'ayant jamais eu la chance d'avoir la vue
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Je ne vois pas je touche :
Quelques rares arbres
Le sol, mal pavé, délabré
Un écriteau (le relief, sous ma main, découvert, la présence de la pierre poreuse et
grossière.) signifiant la présence d'une boite de nuit

Je ne vois pas je perçois :
Les voitures qui roulent, qui me frôlent
Une ville en constante évolution avec la présence de travaux tout le long du trajet comme le fil conducteur de notre parcours sensoriel.
Une présence me frôlant à l'odeur pestilentielle de parfum bas de gamme et une présence me frôlant.
Pas à pas je découvre les fissures et les irégularités profondes laissées par le temps sur le sol.
Je perçois une variation d'hygrothermie et une sensation d'oppression et d'écho.
Je ne vois pas je touches :
Ma main tremblante d'hésitation


Je ne vois pas je perçois :
Je perçois une foule de mondes