Voyageur, qui, la nuit, sur le pavé s’avance
Passer ou trépasser pour vous, une évidence ?
Après une vie dans le noir, pourquoi marcher encore ?
On me disait « vieillit et meurt »
Sans façon, je m'accroche à mes souvenirs

« Ne crains-tu pas les fous, de mauvaise augure ? »
Du salaud, dénué de figure
Au cycliste qui ne voit pas dans son élan,
Moi, pauvre aveugle errant

J’imagine; situation circonstancielle
D’un bond brusque et soudain s’attachant à sa selle !
Le néant, seul l’imaginaire est conducteur,
Et s’allonge sous mes pas le sol qui me leurre
Marcher, mais si notre conscience recule toujours ?

Craignent-ils que la plèbe grogne, ne sont-ils pas sourd ?
Car, plusieurs vies que nos assemblées,
Ne se préoccupent plus du vivre ensemble,
Ces sols maudits par Dieu, par Satan profanés

Dangereux vous dites ? J’en tremble !
Les seules indications à mon oreille sont le risque
De rejoindre soit l’un, soit l’autre, trois vers auparavant
Il faut, mais comment peut-on, être hérétique
On a décidé pour nous, je décide d’écrire alors, ces propos accablant

Voyageuse est la fleur, qui sur le pavé demeure
Passer ou trépasser mais ma quête reste l’aisance
Car, après une vie d’errance, pourquoi ne pourrais-je pas croire ?
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